EVENEMENTS DE MAMOU

Pas de détenus mais 5 exécutés publiquement à Mamou

Motif : Arrestation d’un jeune citoyen pour défaut de carte d’identité, au cours d’un contrôle de police. Cela se termine par un soulèvement de la population.

Lieu de détention : Mamou, commissariat de police.

Principaux accusés :

  • Hassan BAH, dit Bobo
  • Banga-Amadou Oury DIALLO, dit Pierre-Baïlo DIALLO (muezzin)
  • handicapé-Mamdou Lamarana dit Haoussam

Note de la rédaction :

Un tribunal, présidé par le ministre de la Sécurité, Sékou Chérif, beau-frère de Sékou Touré, prononça des sentences de condamnation à mort pour les 5 personnes, le cinquième étant en fuite.
Les quatre condamnés présents furent fusillés publiquement au Stade de Mamou. Parmi les quatre se trouvait un muezzin qui avait fait une doléance avant l’exécution, à savoir : lui permettre de faire ses ablutions et une prière de deux rakkats. Il y fut autorisé et à la fin de la prière, il se releva et annonça :

  1. Je peux vous certifier que nous serons les toutes dernières victimes de ce régime
Au Stade de Mamou, les spectateurs notèrent mentalement la date : le 21 mars 1984 .Le Responsable Suprême de la Révolution rendit effectivement son dernier soupir chez les impérialistes américains, à l’Hôpital de Cleveland (Ohio) le 26 mars 1984.


Camp Boiro – Parler ou périr – R.A. Gomez – 2007 – Ed. L’Harmattan. p. 205.