Conakry ; Alassane en 1960, chauffeur de poids lourds, qui vit à Montréal et enfin Houssaynatou
en 1960, qui vit à Conakry.
Oumou Mamou Barry eut un garçon, Souleymane en 1960. Il est enseignant et vit actuellement à
Conakry.
La dernière épouse, Laouratou Bah, eut trois enfants dont deux filles. Le garçon est décédé très tôt
alors que Djeynabou naquit en 1966. Commerçante, elle vit à Conakry. Enfin Raghiata, née en
1971, travaille à la Banque Centrale de Guinée à Conakry.
Sur le plan scolaire Amadou Bailo fit des études coraniques et arabes spécialisées.
Sur le plan politique, il a milité dans le parti de Barry Diawadou, le Bloc Africain de Guinée avant
l’indépendance. Il connaissait bien ce dernier, qu’il fréquentait régulièrement. De même pour
Barry III, à qui il était très lié et qu’il avait connu en France.
Les activités d’Amadou Bailo étaient très variées, mais se concentraient principalement sur le
Commerce (alimentation, matériel de construction, produits agricoles…) et le Transport. Dès 1952,
il s’était installé à Guéckédou où il opérait en qualité d’acheteur de café, cacao et peaux
d’animaux, qu’il revendait aux sociétés européennes à Conakry, notamment à la Compagnie
Commerciale Franco Africaine « CCFA », et à Kissidougou, à la société Chavanel SA.
Il fut membre fondateur et administrateur de la Compagnie Commerciale et Industrielle
Guinéenne à sa création en 1959 ; société qui deviendra EGTPM, Entreprise Guinéenne de Travaux
Publics et Maritimes puis Société Mixte de Dragage et de Travaux. En 1975, l’EGTPM sera
transformée en SOMIDRAT lorsque l’Etat s’est impliqué dans la gestion en y injectant des fonds. A
partir de cette année-là, le capital de l’entreprise est subdivisé en deux types d’actionnaires :
l’Etat, actionnaire A et les actionnaires privés issus de l’EGTPM, actionnaires B. L’entreprise s’est
éteinte au début des années 2000. A la veille de sa seconde arrestation, Amadou Bailo avait
sollicité l’autorisation de l’Etat d’ouvrir 5 nouvelles unités industrielles…
Mody Amadou Bailo était fortement impliqué dans le milieu des affaires, parmi les personnes de
sa génération, dans son quartier. A ce titre, il voyageait beaucoup dans les pays de la sous-région,
en Europe et en Asie. Il avait un carnet d’adresses fourni, parmi lesquels on comptait Barry Modi
Oury, l’un des fils de l’Almamy de Mamou, lui-même disparu au Camp Boiro, Barry Ousmane
Kolon, originaire de Mamou, Kébé Mamady, homme d’affaires marié à Passy Touré, l’une des
sœurs de Sékou Touré, Barry Ibrahima dit Barry III comme indiqué précédemment, Bah Oumar